Le cimetière d'Arcachon : témoin d'une histoire passée - deuxième partie
Exploité depuis 1859, le cimetière d’Arcachon porte beaucoup d’histoire à travers ses longues allées vallonnées. Il est mémoire de nos anciens mais aussi de ceux qui ont apporté à notre ville, nos régions et parfois nos nations.
Nous allons vous présenter ici la suite des quelques monuments historiques qui décorent le cimetière par leur architecture, leur originalité ou leur histoire :
L’histoire des Enfants Lagaudie :
En mars 1959, Marcel et Lucie Lagaudie ont quatre enfants et vivent paisiblement à Andernos. Ils y tiennent une épicerie.
Le couple décide à l’aube de mars d’aller passer un mois de vacances dans une belle maison à Arcachon. Ils trouvent résidence Rue Cigarroa ou ils s’installent en famille.
Deux jours plus tard, un voisin s’étonne de voir la maison fermée depuis leur arrivée et prend la décision de se rapprocher de la demeure. En s’approchant il ressent une forte odeur de gaz et décide d’appeler la police afin de vérifier que tout va bien.
En fouillant la maison, la police retrouve le tuyau du four débranché et toute la famille Ladaudie décédée à même le sol. Une lettre retrouvée sur le couple nous apprend qu’il s’agit d’un suicide collectif orchestré par les parents.
Bernard, Annick, Nicole et Marie-Claude Lagaudie furent assassinés innocemment par leurs parents à un âge respectif de 11, 9, 7 et 10 ans.
Le caveau des enfants victimes de ce drame fut érigé et est toujours entretenu par la commune.
Le caveau d’Edmond Dujardin :
Edmond Dujardin ne vous suscite peut-être rien mais vous vous rappellerez surement d’une de ses créations phares : le 1000 bornes !
Effectivement, Monsieur Dujardin qui était sourd de naissance, a appris à parler grâce à une méthode qui lui a été transmise par la famille Pereire : les fondateurs d’Arcachon.
En y grandissant, il y deviendra imprimeur dans le sous-sol de la maison de ses parents située face au port. C’est dans ce sous-sol qu’il créera de nombreux jeux de société dont certains qui lui vaudront des prix au Concours Lépine.
Malheureusement, Edmond décédera pendant le pic de succès de son entreprise et celle-ci sera reprise quelques années par la famille avant de déposer le bilan en 1981.
La chapelle de Paquita Lamarque :
C’est à l’âge de 20 ans que Paquita Lamarque, une belle et jeune femme tout juste fiancée à un officier, décède subitement à cause d’une méningite.
Sa mère fut tellement attristée qu’elle entreprit de rentrer en contact avec l’au-delà afin de revoir sa fille. Le jeune fiancé et sa belle-mère commencèrent à pratiquer des séances de spiritisme dans la chambre de la défunte qui se transformait peu à peu en un mausolée. Ces séances furent apparemment concluantes et ont été écrites et réunies dans un livre qui est devenu par la suite un grand classique de la littérature spirite.
